2017 
Constellations — Attractions, liens et tensions graphiques

65e semaine de culture graphique, du 20 au 26 août

Venez observer les étoiles avec nous !
Découvrez le site évènementiel

Une constellation est un tracé primitif qui relie les étoiles pour nous guider et donner sens au monde. De même, dans l’abondance quasi infinie de l’information, le designer graphique repère les grands astres et trace discrètement les sentiers de l’intelligible. Typographes, graphistes, artistes, conçoivent-ils des mondes qui leur ressemblent, ou se fondent-ils dans des univers qui les dépassent ?

Comme Matthew Carter l’a bien décrit : « un caractère typographique est une belle collection de lettres et non une collection de belles lettres ». Comment trouver l’écart juste, dans sa pratique personnelle, en liens avec ses pairs, ses commanditaires, ses publics.

Au gré des projets, des collaborations, les designers graphiques apprennent à travailler ensemble plutôt qu’en rivalité. Chemin faisant, ils tissent leurs toiles, imaginent leurs trames et ménagent peu à peu l’espace pour renouveler leurs désirs.

Ce sont autant d’oscillations, de tensions invisibles et de trous noirs de l’évolution que nous vous proposons d’éclairer et de télescoper sous les étoiles de Lurs, Alpes-de-Haute-Provence, du 20 au 26 août 2017.

Les intervenants

    Filtrer par type d'intervention :

  • Typographie
  • Designgraphique
  • Pasdecôté
  • Édition
  • Calligraphie
  • Observateur
  • Design
  • Artsvisuels
  • Numérique
  • Off

# Matthew Carter (USA)

Auriga’s odyssey

  • Typographie

Looking over my work in type design I can see two threads running through it. One has been a concern with the legibility of types for very utilitarian purposes: newspaper text, classified ads, telephone directories, magazine text, text on low-resolution computer screens, data on information terminals. The other thread is the “backward look,” the sense of belonging to a historical continuum, the wish to understand type designs of the past & to restore to contemporary usefulness some of those that have been neglected.

I will explain how early influences gave me these two motivations, functional & historical, & illustrate examples of types designed for situations that are not always conducive to legibility, & of types that have the temerity to interpret the work of predecessors whom I admire. Each of these approaches to type design has its particular challenges; responding to them is largely a matter of temperament—many type designers would be totally bored by them—but I have found that in my case understanding constraints & working within them has provided more fascination than frustration.

A propos the theme of this year’s Rencontres: the first of my type designs to be produced was given the name of a constellation, Auriga, the Charioteer or Waggoner (le Cocher in French), mythological relatives of the humble carter. So far as I know the type was only ever used once—to set a French dictionary from Hachette—but since Auriga is the only type of mine with a celestial name I have reused it for my talk.

Matthew Carter is a type designer with 60 years’ experience of typographic technologies, ranging from hand-cut punches to computer fonts. After a long association with the Linotype companies he was a co-founder in 1981 of Bitstream Inc., a digital type foundry, where he worked for ten years. Carter is now a principal of Carter & Cone Type Inc., designers and producers of original typefaces, in Cambridge, Massachusetts. 
Carter’s type designs include ITC Galliard, Snell Roundhand and Shelley scripts, Helvetica Compressed, Olympian, Bell Centennial, ITC Charter, and faces for Greek, Cyrillic and Devanagari. For Carter & Cone he has designed Mantinia, Sophia, Elephant, Big Caslon, Alisal and Miller.
Carter & Cone have produced types on commission for several publications, and for The Walker Art Center, the Museum of Modern Art, Yale University, Shinnyo-en, and the Hamilton Wood Type Museum. For Microsoft Carter designed the “screen fonts” Verdana, Tahoma and Georgia.
Carter is a Royal Designer for Industry, and a Senior Critic on Yale’s Graphic Design faculty. He has received a Chrysler Award for Innovation in Design, the AIGA medal and the Type Directors Club medal, and is a member of the Art Directors Club Hall of Fame. In 2010 he was awarded a MacArthur Fellowship, and in 2011 he received the Lifetime Achievement Award from the Smithsonian National Design Awards.


# Indra Kupferschmid (DE)

All for Each, Each for All

  • Typographie

De nos jours les outils, les médias, les plateformes en ligne facilitent la collaboration et la communication comme jamais auparavant. Ils peuvent fédérer les gens selon leurs affinités ou leurs antagonismes au-delà des frontières et de la barrière des langues, quand bien même ils ne se seraient jamais rencontrés dans la vraie vie. À l’été 2015, Alphabettes.org s’est constitué — né inopinément de l’esprit persistant et des débats de l’époque. Est-ce un groupement d’intérêts particuliers ou un groupe séparatiste ? Tout le monde ne voit pas nos activités sous un jour favorable. Qui sommes-nous, que faisons-nous et qu’avons-nous appris au cours de ces deux ans passés à animer un site Internet et une communauté de designers ?

Indra Kupferschmid est typographe freelance et enseignante à la HBKsaar, Université des Arts de Sarrebruck. Galvanisée par les spécimens typographiques, elle explore en permanence la typographie sous toutes ses formes — fontes Web, fontes bitmap, fontes historiques, recherche, marketing, comité de normalisation (DIN), design, et un peu tout cela à la fois. Elle a co-écrit Helvetica Forever chez Lars Müller Publishers parmi d’autres ouvrages typographiques de référence. Elle est consultante pour l’industrie de la typographie et du design et pour tous ceux qui ont besoin d’assistance au choix typographique, écrit pour des magazines, des livres, des sites Internet, jonglant parmi des projets de toutes envergures.


# André Baldinger, Baldinger • Vu-Huu

L’atlas Mnémosyne ou la mise en page des pensées d’Aby Warburg

  • Designgraphique
  • Typographie

Aby Warburg a été le premier à définir une méthode d’interprétation iconologique. Il a créé une bibliothèque des sciences de la culture unique au monde, l’innovation décisive qu’il a introduite dans le champ épistémologique de l’histoire de l’art est bien l’Atlas Mnémosyne : poser les fondements d’une grammaire figurative générale. L’Atlas Mnémosyne fait partie de plusieurs volumes sur les écrits et la pensée de Warburg. Déchiffrer, rendre accessible et mettre en relation les différents textes entre les volumes. Un projet d’ampleur qui est devenue par sa diversité, sa complexité et sa profondeur l’occasion d’un magnifique laboratoire de recherche de mise en page.

André Baldinger est concepteur visuel, typographe et dessinateur de caractères. Il étudie la typographie auprès à l’école des arts graphiques de Zurich, puis complète sa formation comme étudiant-chercheur à l’ANRT à Paris. En 1995, il fonde son propre atelier dans laquelle la création de caractères fait partie intégrante de son activité.
En 2008, il crée ensemble avec Toan Vu-Huu l’atelier de conception graphique et typographique Baldinger • Vu-Huu.
Il enseigne depuis 2006 la typographie et la création de caractères à l’ENSAD à Paris et au CAS/MAS à la ZHdK (Haute école des arts de Zurich). Il est cofondateur de l’EnsadLab Type, qu’il a codirigé de 2007 à 2015 et membre de l’AGI (Alliance Graphique Internationale).


# Annick Bouleau

Avec les mots des autres

  • Pasdecôté

À Lurs, je vais proposer comme une brève version contée d’une aventure qui m’aura occupé dix neuf ans pour faire naître Passage du cinéma, 4992. Un livre-constellation de 992 pages, composé selon les règles de l’art du montage à partir de 4992 fragments d’entretiens publiés tout au long du XXe siècle dans des revues françaises de cinéma. Une expérience totale trop singulière pour prétendre devenir exemplaire, mais peut-être révélatrice, en creux, de certains enjeux dans la possibilité de donner existence à un livre, aujourd’hui.

Annick Bouleau a développé, un peu par hasard, une certaine recherche pratique au sein du temple de la recherche académique (le cnrs), en produisant des objets singuliers (films, textes, ateliers, un livre…). À partir du groupe de recherche Ouvrir le cinéma , elle a créé un site web ouvrirlecinema.org où ces différents travaux se répondent, engendrant une nouvelle constellation.


# Annie Le Brun

Du livre comme constellation du ciel intérieur

  • Édition

Des signes s’engendrant les uns les autres pour s’inscrire sur le ciel de notre nuit à leur rayonnement, si un livre n’est pas une constellation, qu’est-il? Constellation intellectuelle, constellation sensible mais aussi et surtout constellation passionnelle, qui n’en finit pas de défier le temps, jusqu’à dessiner ce qu’on pourrait appeler une érotique du livre.

# Yves Leterme (BE)

Otium Litteratum

  • Calligraphie

Yves Leterme, né en 1959, a passé plus de 20 ans a tenter d’influencer les vies et éveiller consciences de jeunes adolescents brugeois par la lecture et l’étude des travaux de Virgile, Platon, Ciceron et leurs pairs. À présent, il consacre toute son énergie et son temps à la pratique de l’art calligraphique.
En tant que calligraphe indépendant, il répond à des commandes commerciales (Lettrage et travaux artistiques) tout en développant une pratique personnelle pour des expositions et des galeries. Ces dernières années, il parcourt le monde pour animer des ateliers et présenter son travail.
Dès l’origine de sa pratique, il développe un style gestuel qui lui a valu une reconnaissance internationale. Ses autres approches singulières sont ses capitales fines dessinées avec soin et ses compositions originales sur des fonds aux textures élaborées.
Au fil des ans, le travail, d’Yves Leterme a été exposé à de nombreux événements reconnus et ses travaux sont acquis tant par des musées que par des collectionneurs privés.
Il est l’auteur de “Thoughtful gestures” (Gestes en conscience), premier livre sur l’écriture gestuelle, ainsi que de “Litterae, the latin collection” (Litterae, la collection latine).

Dans sa présentation, Yves Leterme nous parlera de comment vivre en tant que calligraphe indépendant dans le Bruges d’aujourd’hui, de la différence tenue entre le travail et le loisir, ainsi que des projets qu’il a développé récemment (et plus précisément le projet Litterae). Il évoquera aussi ses sources d’inspiration et ce qui le mobilise quand il crée une composition calligraphique. L’ensemble de cette présentation sera illustrée d’une sélection de ses travaux qui donnera un aperçu précis de l’ensemble de son travail.


# Anthony Masure, Kévin Donnot & Elise Gay

Revue Back Office

  • Observateur

Malgré le nombre croissant d’ouvrages dédiés au design graphique dans le contexte francophone, peu de recherches abordent de front les relations entre le design et les pratiques numérique. Jumelle de Back Cover (éditions B42), bilingue, à parution annuelle et thématique, Back Office s’incarne dans un double format : revue imprimée et site Web responsive. Face à une actualité toujours plus dense, la revue affirme une orientation critique, privilégiant les prises de recul, les problématiques et les hypothèses à même d’éclairer la situation contemporaine et d’y tracer de nouvelles trajectoires.

Kévin Donnot est designer graphique au sein de l’atelier E+K et enseignant à l’ÉESAB – Rennes.
Élise Gay est designer graphique au sein de l’atelier E+K, cofondé avec Kévin Donnot en 2011.
Anthony Masure est agrégé en arts appliqués (ENS Cachan) et Maître de conférences en design à l’université Toulouse – Jean Jaurès.


# Oliver Reichenstein

Paper and Screen

  • Design

Les différences entre papier et écran sont fondamentales.
L’information sur papier est fixe. Sur écran elle est fluide et variable. Le papier a un format défini. Les écrans ont des gabarits de visualisation prédéfinis.
L’information sur papier est lue. L’information sur écran peut être lue, écrite, copiée et réécrite. Ce qui est imprimé existe jusqu’à ce que le papier soit jeté. La technologie derrière les écrans et les systèmes d’exploitation sont des flux inconstants tout comme l’information.
Les différences typographiques entre les deux medias sont causes d’autant de frustration que d’inspiration pour les designers.
Je ferai à Lure un panorama de la typographie numérique en 2017.

Oliver Reichenstein est né en 1971 à Bâle en Suisse. Il tomba dans la marmite de la programmation dès tout petit puis étudia la philosophie à Bâle et Paris. Oliver déménagea au Japon en 2003 et y fonda iA en 2005. iA crée des produits numériques et propose des design stratégiques et des services de consulting.


# Brahim Boucheikha & Maha Mouidine

(Re)naissance de l’aphabet tifinagh

  • Typographie

Née pendant l’antiquité, l’écriture tifinagh a traversé les siècles avec une grande discrétion. utilisée dans les cultures touareg, berbère et kabyle, le tifinagh connaît un regain d’intérêt depuis le début du XXe siècle.

Des avancées considérables ont été mises en place pour la généralisation du tifinagh durant les vingt dernières années (officialisation de l’écriture au Maroc, intégration du tifinagh dans la norme unicode, enseignement à l’école…). Mais il reste encore plusieurs défis à relever, notamment celui de la création d’une version cursive du tifinagh.

Une kyrielle d’initiatives, artistiques, graphiques, pédagogiques naissent ici et là et tissent des liens entre les amoureux de cette écriture au delà des frontières.

Brahim Boucheikha, graphiste et typographe, présentera plusieurs projets dont « Tracés Nomades » exposition à Marrakech autour des écritures qui traversent le Maghreb ainsi que le projet de rencontres typographiques « Typographic Matchmaking In the Maghrib » organisé par la Khatt foundation.

Maha Mouidine, étudiante en Master à l’Ecole supérieure des Arts Visuels de Marrakech (ESAV) présentera son travail de recherche autour d’une création d’un cursif tifinagh.


# Bruno Bernard

La personnalité et le dernier caractère de Roger Excoffon

  • Typographie
  • Designgraphique

Bruno Bernard conduit depuis plusieurs années une recherche sur la dernière création typographique de Roger Excoffon. Ce caractère fut conçu pour la fonderie Berthold entre 1973 et 1975, mais il est hélas resté inédit. Excoffon en disait pourtant : « L’Excoffon sera l’aboutissement de ce que je pense, la somme de tout ce que j’ai accumulé au cours de ma carrière de typographe. » Bruno Bernard fera le point sur ses observations, puis sur les questions et enjeux suscités par ce caractère.

Bruno Bernard (École Estienne, Paris – ANRT, Nancy) est créateur de caractères, designer graphique, et éditeur de caractères. Il crée des fontes sur mesures et a publié l’Adso chez BAT foundry. En tant qu’éditeur de caractères, il a co-fondé la fonderie BAT en 2009, et ouvrira cette année une nouvelle fonderie. Il expose et donne des séminaires en France et à l’étranger.


# Elsa De Smet

Les mutations de l’art spatial

  • Pasdecôté

L’aventure spatiale occidentale a donné lieu à une vaste production d’images qui, toutes, ont cherché à comprendre, capturer et communiquer au plus grand nombre l’aspect du cosmos. Absorbé comme une évidence par la culture collective, ce corpus hétérogène, protéiforme et aux délimitations complexes, relève d’une histoire culturelle qui reste difficile à classer, entre histoire des sciences et histoire des images. Elsa De Smet présentera certaines des visualisations qui en résultent, marquées par les traditions de l’histoire de la représentation et fabriquées en parallèle des évolutions technologiques de l’astronomie et de ses moyens d’observation.

Elsa De Smet aime faire des liens entre sa fascination pour l’espace, l’histoire de l’Art et l’art contemporain. Elle est ainsi à la fois commissaire d’exposition, docteure en histoire de l’Art, colaboratrice au cnes et enseignante.


# Catherine Geel

The Generic Office — Constellation souple pour projet « dur »

  • Observateur

The Generic Office est un projet de bureau pour 1 000 employés d’une entreprise créative, une vingtaine de collaborations avec des designers, designers graphiques et architectes, la conception de 25 projets de design et de 5 lieux collectifs, une commande à un collectif d’artistes, la co-production d’un film et l’édition d’un ouvrage.

T&P Work UNit (Texts & Projects for design) utilise le design pour délivrer ses conseils sur le travail et l’organisation des espaces. En parallèle, T&P mène des projets de recherches et éditoriaux.
T&P Work UNit — Catherine Geel, Sophie Breuil et de Marie Lejault


# Gérard Perrier

Mémoire vive

  • Observateur

Les premières archives des Rencontres sont enfin disponibles : photographies des premières sessions, témoignages oraux ou filmés, programmes, récits, comptes-rendus, ouvrages de métier rares ou épuisés…
Comment fonctionne ce fonds ? à quoi servira-t-il ? et comment participer à cette initiative? C’est ce que Gérard Perrier vous proposera de découvrir en vous montrant aussi le dessous des cartes d’un dispositif. innovant dans le domaine des archives du patrimoine.

Gérard Perrier est chargé d’étude pour des projets dans le domaine du patrimoine, et muséographe ; la retraite venant il coordonne à présent les projets de l’association « Les Films du Genièvre » organisme de formation et spécialiste des archives.


# Guillaume Duprat

De la diversité des cieux

  • Designgraphique
  • Artsvisuels

Le ciel, avec ses mouvements réguliers et ses astres merveilleux, est une sorte de miroir des sociétés humaines. Depuis des millénaires, l’Homme l’observe et s’y projette ; il a ainsi nommé bien des astres et a tissé des liens invisibles entre des étoiles pour former des constellations. Avant l’émergence du discours scientifique sur la Nature, il s’est identifié aux étoiles, notamment grâce aux mythes. 
Guillaume Duprat expliquera en quoi consiste sa pratique de la Cosmographie, comment il recherche des indices cosmologiques et met en image des représentations du monde issues de toutes les cultures. Puis il montrera plusieurs interprétations du ciel : premières constellations zodiacales babyloniennes, figures grecques, cours céleste de l’empereur de Jade en Chine, mythes des Aborigènes d’Australie… 
 
En tant que cosmographe, Guillaume Duprat collecte depuis quinze années des descriptions du monde (textes et images) dans l’histoire des sciences et des religions, il explore un imaginaire méconnu ou oublié. Son projet Cosmologik rassemble ces informations dans une base de données d’environ 1500 sources, et les rend accessibles à travers plusieurs projets, souvent illustrés : livres (Mondes, Cosmos, L’autre Monde), albums pour enfants (Le livre des terres imaginées, Zooptique), films documentaires (Yakkor, Le Film des terres imaginées), projets multimédias (Le Cosmotron, un jeu pour inventer des mondes), et projets muséographiques (commissaire de l’exposition Cosmovisions pour Universcience). 
cosmologik.wordpress.com


# Jeanne Moynot

Performance, l’intimité partagée

  • Artsvisuels
  • Pasdecôté

Performeuse sympathisant avec la peinture, Jeanne Moynot prend le parti de la circulation des formes et des idées. Elle parlera de poubelles, de feux d’artifice, de fête, de troc, de travail manuel, de violence et de moments partagés.

Jeanne Moynot (1985) crée des projets de performance et installation qu’elle montre régulièrement en France et à l’étranger (Musée National de Bucarest, Centre Pompidou, Musée de la Chasse).


# Laurent Pizzotti

Ma petite constellation

  • Designgraphique
  • Typographie

Cinquante-sept ans de graphisme ! Participant aux Rencontres de Lure depuis 1992, il était temps que Pizzotti présente sa constellation de travaux. Un choix éclectique, de 1960 à nos jours, forcément subjectif : livres, illustrations, communication visuelle… Et aussi des photos du Studiopizz et peut-être quelques intrus !

Laurent Pizzotti (1943) vit et travaille à Lausanne. Après des études de graphisme à l’ECAL, il fonde en 1965 le Studiopizz, design graphique et communication visuelle. Directeur artistique de plusieurs maisons d’édition dont l’Encyclopédie vaudoise. Dès 2005, il travaille seul et se remet à l’aquarelle.


# Elsa Audouin & Aurélien Arnaud

Pornographisme

  • Designgraphique

Pornographisme propose les regards croisés de rédacteur.trice.s issues de la presse, de critiques de cinéma, de designer graphique ou encore de sémiologues, autour d’affiches de films X français des années 70/80. L’ouvrage propose la reproduction en tons directs d’une centaine de ces images d’archives.

La Direction est un studio design graphique lyonnais, fondé en 2013 par Aurélien Arnaud  et Elsa Audouin. Leur travail s’articule principalement autour de projets d’identités dans le domaine culturel, allant de l’édition à la scénographie en passant par l’animation et la conception de site web.


# Pierre Gosselin

Soirée Averty, vous êtes prévenus.

  • Observateur

L’histoire de la télévision moderne a débuté le 21 septembre 1965 par un tonitruant  « Merdre ». En adaptant l’œuvre de Jarry pour le « petit écran », Jean-Christophe Averty affirmait son esthétique de l’image vidéo. C’est ce que nous verrons ce soir après un rappel des conditions de réalisation.

Etudes en audiovisuel à Paris 13 où enseignent Gérard Blanchard qui l’invite à Lurs dès 1976 et Max Debrenne qui le prend en stage chez Averty. Maître de conférences, il dirigea une maîtrise Infocom.


# Marie-Astrid Bailly Maître & Brigitte Suffert

Il était une fois avant la PAO — Itinéraire de deux graphistes préhistoriques

  • Designgraphique

Quelques points d’étape dans la carrière de deux graphistes préhistoriques, l’une dans l’édition, l’autre dans la presse, depuis la fin des années 70 jusqu’à aujourd’hui, pour illustrer par l’exemple la révolution qui s’est opérée dans les métiers du design graphique.
La mise en place progressive du dispositif informatique (matériels, logiciels et réseaux) permettant l’intégration complète de toutes les phases de création, de réalisation et de partage a entrainé un changement radical dans les gestes quotidiens de la pratique comme dans la manière d’échanger et de collaborer.
Comment travaillons-nous ensemble maintenant avec tous ces outils connectés ? Avec le recul de ces trente années d’expérience, quels sont les apports de la PAO à la créativité, à la productivité, à la qualité ? Qu’est-ce qui a changé dans la fluidité du travail partagé ? Et que dire de la mobilité, du plaisir, du sens ? 

Formée aux métiers du livre à l’école Estienne, Marie-Astrid Bailly-Maitre débute comme graphiste aux éditions du Seuil, puis devient indépendante en 1992. Elle collabore avec différentes maisons d’éditions à la conception graphique de couvertures ou de livres illustrés. Parallèlement elle écrit pour la jeunesse et publie quelques albums.
Brigitte Suffert est née dans un journal. Elle décide rapidement d’y continuer sa vie. Aucune presse ne la rebute, tout l’amuse, de France dimanche au Monde en passant par Vital. Autodidacte, elle ne se remettra jamais de ne pas avoir fait l’école Estienne.


# Marc Smith

La galaxie des anciens modèles d’écriture, de la Renaissance aux Lumières

  • Observateur
  • Typographie

Les anciens maîtres écrivains, du xvie au 18e siècle, ont mis au point des modèles très variés pour l’écriture manuscrite, entre invention et discipline, faisant de l’Occident une galaxie graphique aux constellations multiples et mouvantes, dont subsistent des reflets dans les écritures d’aujourd’hui.

Marc Smith, professeur de paléographie à l’École nationale des chartes et à l’École pratique des hautes études, est historien de l’écriture en caractères latins, du manuscrit antique à la typographie numérique.


# Nicole Chosson

L’Harmonie, système cosmique

  • Pasdecôté

J’ai l’âge des Rencontres. Je reviens à Lurs par intermittence depuis que Henri Laborit m’y a attirée ; Robert Morel ne m’en avait pas parlé. J’y noue des liens et y démêle les fils de la question : qu’est-ce qu’on fait quand on lit ?

Charles Fourier, qui ne se séparait pas de son Kepler, a projeté une utopie à partir des lois de la gravitation universelle appliquées aux relations humaines : l’Harmonie naît de la libération des attractions passionnées. S’est-elle perdue dans le cosmos ?
Un parcours fantaisiste qui n’évitera pas les trous noirs.


# Tristan Pernet & Guillaume Guilpart

Chorégraphie d’atelier

  • Artsvisuels

Le Paris Print Club est une plateforme de création artisanale et artistique dédiée à l’image et à l’objet imprimés ouverte en 2015. Dans cet espace de 400 m2 du 18e arrondissement de Paris, se regroupent les ateliers de graveurs, lithographes, sérigraphes, relieurs, typographes, éditeurs, designers, graphistes, artistes, ainsi qu’une galerie d’exposition. Le PPC qui compte aujourd’hui une vingtaine de personnes est une mutualisation de l’espace, des machines et des énergies. L’atelier partagé est le lieu du dialogue, premier compromis, et donc de l’acceptation de l’autre. Ici les individus ne peuvent pas rester en trajectoire rectiligne, les collisions et les valses sont partie prenante de la pratique. Retour sur la construction de cette chorégraphie.

Tristan Pernet et Guillaume Guilpart sont deux des sept membres fondateurs du Paris Print Club. L’un est plasticien sérigraphe, l’autre typographe et graveur. Issus de pratiques de micro-éditions (et de grandes écoles d’arts), ils sont devenus imprimeurs d’art.


# Ramuntcho Matta

Constellations d’influence

  • Observateur

Pour qu’il y ait rencontre, il faut que certains éléments se mettent en place. Qu’ils se mettent en relation non pas avec ce que l’on sait, mais avec ce que l’on est. C’est par l’agencement de ces deux éléments que s’optimisent nos capacités à répondre à nos questionnements. Qu’est-ce qui précède quoi ? Ou comment faire de l’horizon une perscpective des possibles ? C’est la rencontre justement qui mène au comment.

Ramuntcho Matta est un artiste pluridisciplinaire français né en 1960. Il est le fils du peintre chilien Roberto Matta. Après un début de carrière artistique dans la musique à la fin des années 70, il s’oriente plus tard vers la poésie, le dessin, la peinture et la vidéo. L’artiste a entre autres travaillé avec Don Cherry, Brion Gysin, John Cage, Chris Marker, Robert Wilson, mais également Lou Reed et Laurie Anderson.


# Marc Bernot

Feuilleton

  • Observateur

L’ingénieur en vision par ordinateur, le psychologue expérimental, le graphiste partagent le fait d’explorer et d’étendre les frontières d’une vision qui fait sens. En décortiquant et jouant avec les mécanismes d’un cerveau affairé à grouper et séparer, ils dévoilent les ressorts de notre représentation du monde.

Je suis ingénieur de recherche dans l’industrie spatiale. Cela me conduit par exemple à concevoir des algorithmes pour régler des télescopes ou détecter des anomalies dans des grands volumes de données.


# Chantal Jègues-Wolkieviez

Décryptage et lecture des calendriers luni-solaires gravés par les Paléolithiques

  • Pasdecôté

En suivant pas à pas sur le terrain occupé par les Homos Sapiens paléolithiques du Périgord, découvrons à l’œil nu le spectacle céleste que ces premiers astronomes ont utilisé pour poser les jalons qui structurent l’espace-temps de notre vie quotidienne. Par étapes, nous sommes entraînés vers la découverte et la lecture des premiers messages que ces Aurignaciens nous ont laissés dans l’os et dans la pierre il y a plus de 35 000 ans.
En Dordogne, deux os de renne, l’un découvert par Marcel Castanet à Sergeac, puis un autre découvert par Édouard Lartet au Val-d’enfer présentent Chacun des ensembles différents de cupules et de dents exécutées à l’époque aurignacienne. Leur étude autorise (ainsi qu’Alexander Marshack l’avait suggéré) à considérer les gravures comme des notations lunaires. J’en détermine les moments journaliers, les périodes d’observation. En exploitant l’orientation et les coordonnées géographiques des lieux de découverte, je cerne les périodes de transcription lunaire et la position exacte des luminaires. Les techniques d’observation, de repérage, de mesure, les astuces pour équilibrer les gravures sont précisées. Le savoir du mouvement des luminaires qu’avaient les hommes de cette époque est révélé. L’usage de ces calendriers est révélé grâce à la chronobiologie animale.
Ces cycles soli-lunaires, exploités encore de nos jours, sont la base de tous nos calendriers. Ainsi ces plaquettes peuvent être décodées, lues, sans aucun calcul d’astronomie.

Chantal Jègues Wolkiewiez Docteur ès Lettres et Sciences humaines, Ethno-astronome et Psychologue elle se définit comme «chercheur libre». Pour son doctorat d’ethnologie elle étudie les gravures de la Vallée des Merveilles au ciel du mont Bego. Elle commence ensuite à faire de la recherche à Lascaux en 1999 avec l’appui du Conservateur Jean-Michel Geneste. Elle fait ensuite une étude sur l’orientation des grottes ornées (150 grottes) avant de commencer en 2005 à faire l’étude de l’os de renne de l’abri Blanchard. Une publication est faite en 2007 par le Musée de Saint Germain en Laye où est conservée cet objet ainsi que celui de l’abri Lartet.


# Alexandre Lebrun

Intelligences artificielles

  • Numérique

Depuis quelques années, l’Intelligence Artificielle est revenue en force. Au delà des mythes forgés par Hollywood, où en sommes-nous exactement ? Peut-on imaginer que des Intelligences Artificielles deviennent créatives ?

Alexandre Lebrun dirige l’équipe ingénierie de Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR) à Paris. Il était précédemment fondateur de Wit.ai, une plateforme d’intelligence artificielle rachetée par Facebook début 2015. En 2002, Alexandre Lebrun avait fondé VirtuOz, créateur d’avatars intelligents permettant à des entreprises comme eBay, AT&T ou Voyages-sncf d’automatiser leur service clients. Alexandre a passé de nombreuses années à apprendre la langue et la culture chinoises.


# Yoann Thomerell & Sonia Chiambretto

Rencontre autour du livre : Mon corps n’obéit plus

  • Pasdecôté

Yoann Thommerel éprouve depuis le plus jeune âge l’indocilité de son corps. Et contrairement à ce que son entourage pouvait espérer, la maturité n’a rien arrangé. Aujourd’hui encore, son corps refuse obstinément de se plier aux consignes qui prolifèrent dans nos vies, et notamment à celle-ci : apprendre à rester à sa place et à ne pas dépasser les limites.
En se lançant dans l’écriture, l’auteur a cette fois-ci décidé d’être plus que jamais à l’écoute de son corps. Persuadé au fond que ce dernier ne le laisserait pas tomber face à cette question qui les obsède au moins autant l’un que l’autre : comment faire pour ne pas se laisser happer par une langue et par des formes déjà vues, déjà épuisées, déjà mortes ?
C’est ensemble qu’ils ont écrit ces quelques poèmes du débordement.

Conception : Yoann Thommerel / Sonia Chiambretto
Production : Groupe parallèle.
Avec le soutien de : Montevidéo, Les Laboratoires d’Aubervilliers, Panta Théâtre.

Yoann Thommerel écrit de la poésie et des pièces de théâtre hybrides, le plus souvent contaminées par le roman. Ses dispositifs narratifs atypiques portent des histoires qui interrogent aussi bien les cloisonnements et déterminismes sociaux que la standardisation des désirs, les débordements qu’ils ne manquent pas de provoquer, les obsessions sécuritaires ou encore les mutations et dérèglements de l’activisme politique contemporain.

Actif dans le champ de la performance, il donne régulièrement des lectures de son travail, y intégrant une seconde voix, du son, de la typographie ou des dessins animés. Plusieurs de ses textes ont par ailleurs été mis en scène, notamment Trafic (éd. Les Petits matins).

Il est avec Sonia Chiambretto auteur associé au T2G (Théâtre de Gennevilliers) où ils ont implanté leur projet Îlot. Ce laboratoire de création et de recherche interroge les mécanismes d’exclusion et de repli. Activé en lien avec le Groupe d’information sur les ghettos (g.i.g.), il rassemble habitants, artistes et chercheurs, tous impliqués dans la création de protocoles d’enquêtes (conception, diffusion, récoltes de données, traitements) et la recherche de nouvelles pratiques poétiques.


# Frank Adebiaye & Anna-George Lopez

bis repetita — dans les épisodes précédents

  • Pasdecôté

Synthèse des présentations de la semaine. Association mots, rythme, raté, rythme, attention, mots, décalés ?

Chaque soir, que lire de Lure
Au terme d’un jour sans pareil
Hors l’or des êtres en éveil
Gardant tout : voix, notes, biffures ?

Frank Adebiaye, économiste de formation & typographe par passion,
il réunit — non sans délectation — chiffres, lettres et compositions.

Anna George Lopez ; études de théâtre, Beaux-Arts, graphisme et installation ; Anna George Lopez trame images, mots, et métiers.


# Christophe Delahaye

Soirée observation des étoiles

  • Pasdecôté

Une expérience insolite pour s’évader vers l’Univers : confortablement installés, nous prendrons le temps de contempler, repérer, ressentir et comprendre les constellations du ciel d’été. Et le nez dans les étoiles, notre voyage se prolongera au cœur de l’univers, guidé par la mythologie, la science et le laser pointeur d’étoiles.

Accompagnateur en montagne depuis 10 ans, j’aime offrir des expériences originales et sensorielles ; formé par un astronome professionnel, je propose un voyage insolite vers l’univers, entre science et émotion.

# Soirée

Pistou / piston

  • Off

Mercredi soir sur la place du village, soupe au pistou en plein air sur la place du village, suivie de la fanfare marseillaise Tahar Tag’l : Brass Band fusion-jazz-funk de 10 musiciens.

MERCI !

Les Rencontres internationales de Lure remercient pour leur soutien à la semaine de culture graphique 2017 la Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil général des Alpes de Haute-Provence, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la mairie de Lurs et Graphisme en France.