SNML. Anatomie d’une contrefaçon raconte l’histoire hallucinante d’un faux incunable de Galilée réalisé à partir du Sidereus nuncius de 1610. Un faussaire italien, crée une réplique de l’ouvrage si parfaite qu’il réussit à tromper un collège d’experts qui se sont penchés sur cet ouvrage apparu en 2005 sur le marché de la bibliophilie.

Alexandre Laumonier est éditeur et graphiste. Depuis 1997, il a publié une centaine d’ouvrages. Il dirige aujourd’hui les éditions Zones sensibles, créées en 2011 à Bruxelles, et où est paru en février 2020 SNML. Anatomie d’une contrefaçon.

Suffragettes: Radical Design in Action

L’activisme, reconnu dans la société et les arts visuels, s’exprime dans des langages graphiques qui ont émergé face aux crises financières et politiques, notamment le WSPU (Women’s Social and Political Union). « Suffragettes : design
radical en action » démontrera la créativité et la force d’innovation graphique de ces mouvements pour porter des idées politiques.

Anıl Aykan est graphiste designer. Docteure en typographie du Mimar Sinan Fine Arts University d’Istanboul, elle rejoint en 2014 Barnbrook à Londres, où son expertise en design éditorial est appréciée par des éditeurs prestigieux.

Quel bonheur d’évoquer dans la lumière de ces montagnes la silhouette discrète d’un Prince de l’écriture…Roger Druet s’en est allé mais sa mémoire nous demeure intensément vivante, celle d’un homme plein d’oiseaux qui rêvait en dansant les signes, un amoureux de la mer à l’écoute de ces alphabets inconnus qu’elle fait brièvement scintiller sur le rivage. Un jour, dans les pages d’un livre il a déposé leur chant, leur rumeur lointaine…

Anne Zali, conservateur honoraire de la BNF, passionnée par l’histoire des écritures, co-commissaire du cycle d’expositions l’aventure des écritures (BNF, 1997-2001), a dirigé la publication de la Grande aventure du livre, rédigé un petit livre sur Orphée (Documentation française, 2013). Anime avec Emmanuël Souchier un séminaire Chemins d’écritures.

Annie Jacquemard a passé toute sa vie professionnelle à l’Éducation nationale. C’est en s’intéressant à l’écriture qu’elle a rencontré… les Rencontres ! Depuis elle vient chaque année. Pour nous, Annie reviendra sur la place de la calligraphie à Lure, et sur les années où la semaine des Rencontres était précédée de celle des Rencontres de calligraphie.

CSS, c’est des feuilles de style pour la mise en page automatisée de documents, surtout sur le web. Dès le début, on voulait les appliquer aussi à des livres. Beaucoup, dont des e-books, sont aujourd’hui faits avec. Mais la standardisation de CSS pour ces « médias paginés » est lente. Un peu d’histoire.

Bert Bos est informaticien, co-inventeur de CSS (avec Håkon Wium Lie) et membre de l’équipe du W3C, il a travaillé sur plusieurs technologies (HTML, XML, MathML…) et activités du W3C (internationalisation, communications…).

« Soudain le paquet du Club arrive. Je déballe. Je regarde n’importe quel volume. Il forme un bloc solide, un objet de l’âme. » Cette phrase de Jean Cocteau a résonné en moi pendant 2 ans en écumant les librairies d’occasion et les boîtes à livres. Retour sur mes recherches autour des Clubs du livre en France et sur l’exposition Bienvenue au Club.

Diplômé depuis 2 ans à l’École supérieure d’art et de design des Pyrénées, designer graphique indépendant depuis, Arthur Epineau vit et travaille à Pau avec Sophie Quehen au sein du studio so + a. Membre depuis peu du jeune collectif 2223. Il oscille entre réflexion sur le monde de l’édition, son histoire, ses acteurs, ses formes et des projets de commande.

Présentation de mon travail de création de caractères, axée sur la question de l’enrichissement occasionné par le basculement de projets répondant à des besoins… et de ceux ne répondant à RIEN. Une conception s’appuyant sur l’opportunisme, la digression et le jeux.

Benoît Bodhuin a suivi des études de mathématiques puis de graphisme. Un bref passage en agence l’a convainc de travailler en tant qu’indépendant. Depuis 10 ans il partage son temps entre projets de commandes et projets personnels, souvent focalisés sur la typographie. Depuis 2010, il enseigne et anime régulièrement des workshops.

Un enfant peut-il être « assiégé » dans son inconscient par ses ancêtres ? Comment se reconstruire un père intérieur quand on est en manque de masculin ? Pourquoi certaines femmes se fabriquent-elles en permanence un « prince charmant perdu » ? Bruno Clavier se propose de montrer comment la psychanalyse transgénérationnelle permet de développer une approche thérapeutique nouvelle. Elle montre, que les adultes, tout comme les enfants et les adolescents sont non seulement porteurs de leur histoire et de celle de leurs deux parents mais qu’ils peuvent hériter également de structures psychiques pathogènes issues de leurs ancêtres que l’on nomme « fantômes familiaux ». Cela peut provoquer chez certains de nombreux symptômes dont l’origine, au-delà de ce qui peut appartenir plus précisément à la cellule familiale, se situe parfois plusieurs générations auparavant. Bruno Clavier, psychanalyste transgénérationnel et psychologue clinicien nous invite à une conférence reliant psychanalyse et psychogénéalogie, à la découverte de l’étonnant pays des fantômes familiaux, là où tout ce qui n’est pas dit est répété…

Bruno Clavier est psychanalyste et psychologue clinicien, professeur de psychologie à l’université SFU (Sigmund Freud University) auteur du livre Les fantômes familiaux (2013) ; Les fantômes de l’analyste (2017) ; Ces enfants qui veulent guérir leurs parents (2019) ; L’inceste ne fait pas de bruit (2021) et sortie en septembre 2022 de Ils ne savaient pas…Pourquoi la psy a négligé les violences sexuelles aux Editions Payot.

Portrait ci-dessous © Astrid di Crollalanza

À travers une expérience de designer intégrée dans un laboratoire technoscientifique, je présenterai mes travaux de recherche-création en design mettant en lumière les media dialogiques comme format privilégié pour les pratiques des sciences de l’ingénierie en lien avec l’étude du vivant.

Elise Rigot est chercheuse en design (LAAS-CNRS & LLA-CRÉATIS) et artiste. Elle est diplômée de l’école Boulle & ENS Paris-Saclay, auteure de Bio Is The New Black et fondatrice de Corallum Fabrica.

Rencontre avec le collectif des typotes autour du livre Voix Off : imprimerie de femmes, première parution de la collection Cahiers des typotes. Voix Off était une imprimerie non mixte fondée à Paris en 1982 par quatre femmes militantes du MLF désireuses de créer un lieu de travail bienveillant dans une période d’effervescence et d’initiatives féministes.

Natalia Paez Passaquin est imprimeuse typographe et éditrice.

Fanny Myon est graphiste, éditrice et directrice de la revue fig. depuis 2015.

Au XIXe siècle, le “livre ancien” devient “ industriel” : sa fabrication, sa diffusion, son utilisation changent radicalement. Les images du temps, des œuvres d’art aux publicités et aux manuels techniques, permettent de se plonger dans cet univers nouveau et de mieux visualiser ces mutations.

Jean-Charles Geslot est historien, maître de conférences à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, spécialiste de l’histoire du livre et de la lecture au XIXe siècle.

Design Is A Virus

Retour sur 25 ans de travail, pas seulement sur le comment mais surtout sur le pourquoi. Montrant le travail sur les couvertures avec David Bowie , les expositions avec Bansky, et l’activisme subversif. Mais aussi la face poétique de sa typographie, à travers la fonte « Mason » : comment la forme des lettres peuvent résonner avec le monde réel de la complexité du langage.

Jonathan Barnbrook développe une pratique multi-facette incluant l’activisme, le design graphique, le dessin de caractère (Virusfont et Emigre) le design industriel et l’image animée. Collabore avec de nombreux artistes (Hirst, Bansky). Il a rejoint la fondation anti-pub Adbusters.

Quatre ans de vie d’une association qui soutien & diffuse la création indépendante du fanzina, en recherchant & sélectionnant des ouvrages de micro-éditons consacrés à la bande dessinée, à l’illustration ou encore au graphisme pour les envoyer mensuellement dans les boîtes aux lettres de leurs abonnés.

Jules Tirilly est designer graphique & typographique basé à Paris, diplômé des Arts Déco de Paris. Sa pratique s’articule autour de la lettre, la calligraphie, le dessin de caractères & la mise en page.

La jeune histoire du Web a soumis les pratiques des designers graphiques à de nombreuses et rapides évolutions, pour le meilleur et pour le pire. Depuis ses premiers balbutiements, jusqu’à l’avènement des plateformes et au règne des templates, le Web est un champ de bataille visuel, pratique et sémantique en perpétuelle redéfinition. À grands traits, il s’agira de mettre en lumière quelques approches singulières qu’ont adoptées des designers qui ont élu ce médium comme leur espace privilégié d’intervention. Face aux mouvements tumultueux de la Toile, quelles résistances peuvent être produites ? Quelles radicalités opposer face à l’emprisonnement des usages ? Quelles révolutions envisager dans la manière de penser et de designer le Web ?

Designer et développeur web, bricoleur numérique, Julien Bidoret enseigne le webdesign et les cultures numériques à l’École supérieure d’art et de design des Pyrénées où il s’intéresse particulièrement aux enjeux des écritures numériques et aux possibilités du web to print. Membre du collectif la Maison des éditions, sympathisant de l’initiative PrePostPrint et résident du Bel Ordinaire, il est également un collectiviste sauvage, soucieux de faire vivre le premier slogan du Web, Let’s share what we know.

L’Histoire, le rôle et l’influence du Scriptorium de Toulouse, atelier de création typographique et calligraphique créé en 1967 et fermé en 2005, sont méconnus.
En 2019, la disparition de Bernard Arin, directeur de l’atelier de 1982 à 2005, confirme l’urgence de partager cette histoire pédagogique et humaine, dont l’activité discontinue et la fermeture il y a plus de quinze ans ont amorcé l’oubli et participé à la dispersion des archives.
En France, l’activité du Scriptorium de Toulouse fut décisive pour la création typographique française, marquée par de grands changements qui l’avaient placée dans une situation critique.
En effet, le Scriptorium de Toulouse a non seulement réintroduit et défendu l’enseignement de la lettre écrite et dessinée, mais a également joué un rôle clé dans la relance de la création typographique actée, in extremis, en 1982 par Jack Lang, Ministre de la Culture.
L’ouvrage Dossier Scriptorium de Toulouse, une pédagogie de la lettre écrite et dessinée (Éditions deux-cent-cinq, Lyon / Atelier national de recherche typographique, Nancy, 2022), par les documents — souvent inédits — et textes qu’il contient et met en relation, démontre que nombreux sont les dessinateurs de caractères à avoir bénéficié directement ou indirectement de cette expérience pédagogique hors du commun.

Juliette Flécheux, graphiste indépendante et chercheuse ; vit et travaille à Lyon. A participé à Lettres de Toulouse (isdaT, éditions B42, Paris, 2018). Autrice de Dossier Scriptorium de Toulouse, une pédagogie de la lettre écrite et dessinée (Éditions deux-cent-cinq, Lyon / Atelier national de recherche typographique, Nancy, 2022), issu des recherches réalisées au cours de ses études à l’Institut supérieur des arts et du design de Toulouse (isdaT, 2014 à 2018), puis à l’Atelier national de recherche typographique (ANRT, 2019 à 2021).

« Prospectives graphiques » est une résidence proposée par le Signe, centre nationale du graphisme, et l’Andra, agence nationale de gestions des déchets radioactifs.
Retour sur 5 mois de recherches autour d’un moyen de transmettre sur des milliers d’années, l’existence et la dangerosité de ces déchets.

Juliette Nier est diplômée des Arts Décoratifs en 2018. Parallèlement à des commandes graphiques, elle développe des outils didactiques pour faire état de notre monde actuel.

Sous ce titre un peu provocant se cache une vraie question: qu’est devenue l’utopie d’Aldus, pionnier du «desktop publishing», dont la vision effaçait les frontières entre graphistes professionnels et éditeurs amateurs? Laura Perry, qui en a été une actrice majeure , nous dira d’où est venue cette révolution, et comment elle l’a construite avec l’équipe de Paul Brainerd. Interrogée par Nolwenn Maudet, qui se penche aujourd’hui sur l’histoire des templates, outil central de la réussite de cette popularisation, elles débattront ensemble de ce tournant historique et de ses conséquences sur le métier de graphiste designer.

Laura Urban Perry est designer et directrice de création. Elle utilise le design pour créer des expériences utilisateur claires et des marques mémorables. Pionnière du design digital, elle a créé la marque d’Aldus PageMaker.

Nolwenn Maudet est designer d’interaction et enseignante-chercheuse en design à l’université de Strasbourg. Ses recherches portent sur l’étude des pratiques du design, en particulier lorsque celles-ci touchent au numérique.

Construire une famille typographique peut être en soi l’occasion de questionner les habitudes et d’envisager de nouveaux paradigmes. C’est aussi faire un pas en direction de l’usager, en proposant des choix éditorialisés et une palette réduite. Quelques exemples de familles non-standards.

Dessinateur de caractères indépendant, Lucas Descroix dessine des formes et construit des systèmes. Sa pratique explore l’idée de standards différents, plus sensibles que logiques.

La bibliothèque web to print est une collection d’éditions imprimées réalisées avec des outils libres et web (langages html et css) pour produire depuis le navigateur un pdf pour impression. Le projet de recherche de la Bibliothèque web to print constitue un fonds mobile qui puisse circuler entre contextes pédagogiques et expositions publiques.

Lucile Haute a initié avec Quentin Juhel et Antoine Lefebvre (design du mobilier) le projet de La Bibliothèque web to print. Ce projet est soutenu par les laboratoires Projekt (Unîmes) et EnsadLab (école des arts décoratifs Paris).

« Et plus ça change, et plus c’est la même chose » (Alphonse Karr)
« Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change » (Stéphane Mallarmé)
C’est « à sauts et à gambades », piochant de ci de là de quoi émoustiller votre curiosité que je vais explorer éclectiquement quelques aspects du thème.

Nicole Chosson a l’âge des Rencontres. Elle est souvent revenue à Lurs depuis que Henri Laborit l’y a attirée. Robert Morel ne ne lui en avait pas parlé. Elle y a noué des liens, développé sa perception visuelle, creusé la question de la lecture.

Si Jean-Luc Godard est le cinéma à lui tout seul, il est aussi un héritier de la page imprimée. Son usage particulier de la typographie sera ici présenté. Le lien de famille qui l’unit à Maximilien Vox, figure majeure de la typographie française, ignoré par la critique et occulté par les principaux intéressés, a favorisé des éclairages inédits.

Paule Palacios-Dalens est docteure et graphiste. Ses recherches portent sur le lien entre cinéma, livre et typographie. Elle collabore depuis 2014 à 202 éditions, maison qui publie des essais sur le cinéma.

Dans son travail de recherche-création, Rémi Forte explore les marges de la création éditoriale afin de concevoir des expériences de lecture inédites. Par l’application de programmes et de systèmes, il met en tension création poétique et création typographique au sein d’objets éditoriaux.

Rémi Forte est designer et poète. Il développe une thèse de recherche-création intitulée Programme poétique, système typographique (Université Paris 8), coordonne la fonderie 205TF et enseigne la typographie.

Déambulations à propos d’une brochure intitulée La Monotypie, ou l’art d’écrire et d’imprimer avec un seul caractère, parue à Paris en l’an V, dans laquelle un citoyen développe une méthode de son invention capable de combler – jusqu’à l’absurde – les desseins d’universalité et d’égalité des Lumières.

Sophie Pierret est enseignante en graphisme et typographie à l’école Estienne et chercheuse en histoire des Caractères hors la page à Paris au XVIII^e siècle (Master 2, 2019, Université Paris-7).

Que reste-t-il du tracé de la plume dans un caractère romain ? Thomas Huot-Marchand reviendra sur des recherches initiées à Rome en 2006, et développées au H_M_C_T de Pasadena en 2019. Un caractère inédit, qui se présente comme un crash-test des théories de Gerrit Noordzij (1931-2022).

Thomas Huot-Marchand est designer graphique et typographe, il dirige depuis 2012 l’Atelier national de recherche typographique (ENSAD Nancy).